Le Mirage.
Le Mirage est le premier téléfilm qui a été réalisé à Djibouti par Ahmed Dini en collaboration avec Omar Khélifi, le grand pionnier du cinéma d’Afrique du Nord.
Ce téléfilm a été entièrement tourné sur place et joué par des acteurs djiboutiens. Le Mirage relate ….
les aventures d’une jeune fille de la brousse découvrant la ville.Il souligne le clivage de deux cultures concernant le mariage: celle de la société urbaine et celle de la brousse avec toutes les rigueurs de la tradition afar qui imposait à la femme de se marier avec son « absouma », son cousin maternel.
Fatouma, une jeune fille vivant à la brousse, arrive à la capitale avec son père qui la conduit chez son oncle. Quelques temps après, Fatouma change complètement et se comporte comme une vraie citadine. Lors de son séjour, elle va rencontrer un jeune homme qu’elle va aimer. Mais son idylle prendra fin le jour où son père viendra la chercher pour la ramener en brousse afin qu’elle épouse son cousin maternel comme le prévoit la tradition. Ne pouvant s’opposer aux coutumes, Fatouma quitte son amoureux et suit son père.
Qofk iyo shaydaanka : L’Homme et la Tentation
L’homme et la tentation est un film réalisé en 1988 pour mettre en exergue les ravages du sida. En effet, à cette époque, le virus du sida était une maladie peu connu par les gens. Certains même pensaient que c’était une maladie inexistante ou encore imaginaire
Ce téléfilm dramatique réalisé par AHMED DINI était pour sensibiliser la population Djiboutienne et les prévenir des conséquences désastreuses de cette maladie incurable.Les acteurs contactés pour tourner dans ce téléfilm ne voulaient pas participer, tellement le sida était un sujet tabou. ABDO HAMARGOD, acteur qui avait déjà tourné dans LE GRAND MOUSSA, a pris son courage à deux mains et a joué le rôle d’une personne atteinte du sida.
Après avoir tourné le film, ABDO HAMARGOD est rongé par un diabète et a considérablement maigrit. Des rumeurs comme quoi le célèbre acteur est atteint du virus sida ont circulé dans toute la capitale.
Ainsi, donc en récompense du rôle qu’il a remarquablement interprété, ABDO HAMARGOD se voit traité de sidéen. Ces rumeurs mal fondées font de sa vie un véritable calvaire.
Abdo, homme marié rentre toujours chez lui à des heures tardives, en prétextant qu’il travaillait alors que ce dernier passait ses soirées en compagnie de ses amis, dans un bar. Sa femme, Hawa l’a averti à plusieurs reprises que le sida s’est répandu dans la ville et qu’il fallait faire attention.
Abdo qui était un passionné des sorties nocturnes, n’écoutait pas sa femme, qui avait peur d’être contaminée. Suite à cela, celle-ci a demandé le divorce au motif des mauvaises fréquentations de son mari.
Quelques temps plus tard, Abdo, en voulant donner son sang à son ami accidenté a été informé par le médecin qu’il était atteint du sida. Dans un état de désolation totale, il tente de retourner vers sa femme, mais il était trop tard.
Le Grand Moussa
Ahmed Dini réalise son premier long métrage, le Grand Moussa, qui a eu un fort succès auprès de téléspectateurs djiboutiens.
Le film a été apprécié de tous, bien que certains aient eu un peu de mal à passer d’un récit à l’autre ….
En effet, l’auteur va et vient avec facilité du cambriolage à l’escroquerie au ciment et au directeur fou et dupé par un charlatan.
Le Grand Moussa a été présenté au symposium du film Pan Africain de Mogadishu (Mogpafis) où il a été apprécié par l’ensemble des participants. Lors de ce symposium, Mr Tahar Cheriaa, grand figure du cinéma africain a souligné qu’il était dommage qu’un sujet aussi original n’a pas été exploité en 16mm et sous-titré, afin d’être présenté dans les festivals.
Mr Férid Boughedir a écrit un article sur le Grand Moussa, lors de Mogpafis, dans le Jeune Afrique du 2O Novembre 1985 intitulé « Djibouti a crée la surprise »
Dans un passage, il a écrit que « la véritable surprise de Mogpafis est venue de Djibouti, avec la présentation du long métrage d’Ahmed Dini, Moussa le grand, tourné en vidéo avec faible moyen ; ce film surprenant, raconte avec humour l’histoire d’un nain, Moussa, qui se voyant partout proposé un quart de salaire à cause de sa petite taille et qui décide de devenir un escroc de haut vol ».
Moussa est souvent éconduit à cause de son physique. N’ayant pas trouvé d’emploi, il décide de cambrioler le magasin CHIC PARISIEN et met en place un plan, avec l’aide de son ami, Hamergod.
Hamergod va l’introduire un soir à l’intérieur du magasin, dans un carton, sous prétexte qu’il a raté un car de brousse et qu’il reprendra son carton le lendemain matin. Pendant la nuit, Moussa aura tout le temps de remplir le carton des marchandises du magasin.
Entre temps, Moussa va apprendre par un ami qu’Hamergod va essayer de le rouler. Dès lors, Moussa lui tend un piège et le fait arrêter par la Police.
Moussa va continuer à escroquer les gens en leur vendant du ciment imaginaire. Cependant, il va toujours aider les pauvres en leur distribuant l’argent provenant des délits qu’il commettait.
Lors d’une demande de travail, un directeur le congédie avec des paroles blessantes. Moussa jure de se venger.
Il dépose sur le bureau de ce dernier des gris-gris, notamment du sang et une tête de chèvre. Le directeur, ayant pris peur, va solliciter l’aide d’un charlatan afin de se protéger. Mais, finalement, toute cette histoire, le rendra complétement fou.
Lors des interrogatoires, Hamergod dénonce Moussa. La Police se mettra donc à sa recherche.
Après avoir fui, pendant un certain temps, un ancien ami va le dénoncer à la Police afin de récupérer une prime et c’est ainsi que Moussa se fera arrêter.
